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L’ostéoporose, qui signifie os poreux, est une maladie générale du squelette, caractérisée par une perte excessive de la masse osseuse et une détérioration de son architecture. Liée principalement au vieillissement, l’ostéoporose conduit à une diminution de la résistance osseuse qui, en rendant les os plus fragiles, accroît le risque de fractures1.
L’ostéoporose est une pathologie silencieuse dont la fréquence augmente avec l’âge. Chaque personne a un capital osseux qui lui est propre et selon ce capital, chacun peut être touché différemment par l’ostéoporose.
L'os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence. L'équilibre entre la dégradation de l'os ancien et son renouvellement varie selon l’âge. Pendant l'enfance et l'adolescence, le renouvellement osseux se produit rapidement et la densité minérale osseuse atteint son maximum avant la trentaine. Après cet âge, l'os commence à se dégrader plus rapidement qu'il n'est renouvelé1.
La perte progressive de la quantité et de la qualité des os s’accélère au moment des bouleversements hormonaux de la ménopause chez la femme. Au moment de la ménopause, un déficit en œstrogènes s’installe. Lors du déclin de la production d’œstrogènes, la perte osseuse s’accélère et le risque d’ostéoporose augmente1.
Certaines maladies peuvent favoriser l’apparition d’une ostéoporose dite secondaire : c’est le cas de différents déséquilibres hormonaux (hyperactivité de la glande thyroïde ou des glandes parathyroïdes), de la polyarthrite rhumatoïde, de certaines tumeurs, ou encore des maladies sévères de l’intestin, des reins ou du foie1.
Si le diagnostic d’ostéoporose chez l’homme est plus complexe que chez la femme ménopausée, l’ampleur de la pathologie est bien réelle. Le risque d’ostéoporose masculine ne doit pas être négligé : un quart des fractures dues à une fragilité osseuse surviennent chez des hommes1.
L’ostéoporose entraîne des conséquences physiques, émotionnelles et financières importantes.
Les fractures attribuables à l'ostéoporose peuvent conduire à une diminution de la qualité de vie, voire à un handicap, et à une baisse d’autonomie des patients. Cette perte d’autonomie est particulièrement associée aux fractures du col de fémur : 40 % des patients sont incapables de marcher seuls et 80 % sont limités dans leurs activités quotidiennes2. En particulier, l’invalidité associée aux fractures du col du fémur peut être sévère. Un an après une fracture du col du fémur, 40 % des patients sont incapables de marcher sans aide, et 80 % d’entre eux sont limités dans leurs activités quotidiennes.
Avec l’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, l’ostéoporose et les fractures qui lui sont associées représentent un problème de santé publique important : autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39 % des femmes souffrent d’ostéoporose. Chez celles âgées de 80 ans et plus, cette proportion monte à 70 %1. Un chiffre qui ne cesse de progresser puisque nous estimons à 610 000 le nombre de fractures causées par l’ostéoporose en 2034.