Les maladies cardiovasculaires sont un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins, qui peuvent provoquer de nombreuses complications aiguës ou chroniques telles que l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale chronique ou la maladie d’Alzheimer1.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde et la seconde en France après les cancers. Elles sont aussi une cause majeure de maladie et de décès précoces, d’hospitalisation, et de handicap acquis. Jusqu’à 50 000 personnes font un arrêt cardiaque soudain chaque année, dont environ 5% survivent 1.

Des pathologies multiples :

Les pathologies cardiovasculaires sont multiples avec principalement2 :

L’infarctus du myocarde

L'infarctus du myocarde est une maladie coronarienne qui survient lorsqu'une plaque se détache, puis se déplace et s'immobilise dans une artère coronaire. Un caillot de sang se forme autour de la plaque et interrompt l'apport de sang, privant ainsi le cœur d'oxygène. Sans oxygène ni nutriments, le muscle du coeur commence à se détruire.

L’accident vasculaire cérébral (AVC)

L’AVC, également souvent encore appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (l’AVC ischémique, le plus fréquent) ou par un vaisseau sanguin rompu (l’AVC hémorragique).

Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire

Caillots de sang dans les veines des jambes, qui peuvent se détacher et se déplacer vers le cœur et les poumons.

Qui est concerné ?

Le taux de mortalité cardio-neuro-vasculaire standardisé sur l’âge a été divisé par trois depuis 1980 grâce aux avancées de la prévention, des progrès thérapeutiques et de l’organisation des soins. Cependant, le nombre de personnes atteintes augmente avec l’augmentation de la population âgée et la meilleure survie des personnes atteintes de maladie cardiovasculaire1.

Age, hérédité, diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, sédentarité, tabagisme sont autant de facteurs de risque qui participent au développement de maladies cardiovasculaires. Si nous sommes tous concernés par ces maladies, certaines populations doivent faire l’objet d’une vigilance particulière3.

Les femmes sont aujourd’hui de plus en plus touchées par les maladies cardiovasculaires. Si le taux de mortalité cardiovasculaire avant 65 ans est trois fois plus élevé chez les hommes par rapport aux femmes1, le risque cardiovasculaire pour les femmes est devenu un vrai sujet de vigilance. En effet, chez les femmes de moins de 65 ans, les taux standardisés d’hospitalisation pour syndrome coronarien aigu ont augmenté de 6,3 % entre 2004 et 20141. Cela s’explique notamment par une évolution du mode de vie : tabagisme, association tabac et contraception oestroprogestative, activité physique en baisse et sédentarité élevée, consommation d’alcool, etc 1.

Prévenir les maladies cardiovasculaires, un enjeu national

Lancée en 2018, la stratégie nationale de santé (SNS) et le Plan national de santé publique « Priorité prévention » donnent le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires selon trois axes majeurs 1.

Promotion de la santé en population générale :

Pour faciliter des habitudes de vie saines dans tous les milieux et tout au long de la vie. L’objectif est d’informer et de faire comprendre qu’il est possible de réduire les risques de maladies cardiovasculaires en ayant une alimentation équilibrée, en évitant le tabac et le tabagisme passif, en ayant une activité physique quotidienne et en limitant les comportements sédentaires.

Repérer et réduire le risque des personnes à risque

Le repérage et la réduction du risque cardiovasculaire passe aussi par une politique d’identification et de prise en charge précoce des maladies chroniques en plaçant le patient au centre du parcours de soins. Cela se traduit par des interventions spécifiques telles que l’aide au sevrage tabagique, l’accès à une activité physique adaptée, l’apprentissage de l’automesure de la pression artérielle pour les personnes hypertendues, mais aussi assurer le suivi médical pour évaluer l’adhésion aux mesures non médicamenteuses, médicamenteuses, surveiller les effets indésirables et réévaluer les stratégies de prise en charge en fonction de l’adhésion du patient.

Le recours aux soins d’urgence des accidents cardiovasculaires :

Les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, arrêt cardiaque) s’accompagnent souvent de complications graves avec urgence vitale. La survie immédiate et la limitation des séquelles dépendent de la rapidité de la prise en charge. Nous sommes engagés à prévenir les maladies cardiovasculaires via nos outils de sensibilisation afin de limiter la survenue de ces événements et de faire comprendre l’importance du dépistage de ces maladies.